Maryse & William Brock CHAIR in Applied Research into Stem Cell Transplantation

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Au Canada, les cancers du sang (leucémies, myélodysplasies, lymphomes et myélome multiple) font partie des cancers les plus fréquemment diagnostiqués (près de 20 000 nouveaux cas de cancers du sang en 2013 selon les données de la Société canadienne du cancer). Or, les cancers du sang touchent des individus de tous les âges, du jeune enfant au vieillard.

Malgré des progrès thérapeutiques indéniables au cours des dernières années, plus de la moitié des adultes atteints d’un cancer du sang mourront de leur maladie. La greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) demeure actuellement la seule modalité thérapeutique pouvant mener à la guérison des patients qui ne peuvent être guéris par les traitements habituels utilisant la chimiothérapie et la radiothérapie.

La greffe de CSH est un exemple de médecine régénératrice. La médecine régénératrice peut être définie comme le remplacement de cellules âgées ou endommagées par des cellules génétiquement identiques, mais jeunes et pleinement fonctionnelles. Un tel résultat peut être obtenu en utilisant des cellules souches isolées à partir d’embryons humains ou encore des cellules souches adultes de la moelle des os (moelle osseuse) ou du sang stimulé par des facteurs de croissance. L’étendue des applications possibles qui découlent de la médecine régénératrice est bien plus grande qu’on ne le pensait jusqu’à maintenant. Bien que des efforts considérables restent nécessaires, le développement de ce nouveau type de médecine représente certainement l’un des principaux espoirs pour  la guérison des patients atteints de cancers du sang.

Au cours des 40 dernières années, la recherche scientifique a permis de rendre la greffe possible pour les patients fragiles ou plus âgés et de diminuer les risques de complications, permettant ainsi d’améliorer la survie des patients. Par ailleurs, le domaine de la greffe de CSH est devenu fort complexe en raison de l’augmentation des sources de cellules souches, qui peuvent maintenant provenir de la moelle osseuse, de sang stimulé, des cordons ombilicaux et de donneurs semi-identiques. Plusieurs problèmes restent cependant à résoudre, principalement l’accessibilité pour tous les patients dont la maladie requiert une greffe, la prévention et le traitement des complications mortelles associées à la greffe (comme la maladie du greffon contre l’hôte) et la rechute.

C’est grâce au développement d’une infrastructure de recherche qui fait le pont entre les patients greffés et la recherche effectuée dans les laboratoires du réseau de  l’Université de Montréal que nous pourrons transférer aux patients nos plus récentes découvertes scientifiques.

Ce type de recherche directement appliquée aux patients, aussi appelée recherche translationnelle, requiert la mise en place d’une solide infrastructure de recherche pour transférer l’expertise développée en laboratoire aux patients et développer de nouveaux traitements. La création de la Chaire de recherche appliquée sur la greffe de CSH pour le traitement des cancers du sang permettra d’atteindre cet objectif. 

Importance du projet

L’expertise de l’Université de Montréal et de son réseau hospitalier en matière de recherche sur les cancers du sang est indéniable et mondialement reconnue. Grâce à son centre affilié qu’est l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), la Faculté de médecine est un chef de file national et international dans le diagnostic et le traitement des cancers du sang.

La greffe de CSH est aussi l’un des fleurons en recherche et en soins cliniques de l’Université de Montréal. Celle-ci abrite le plus grand centre de greffe du Québec et le second en importance au Canada. Le Programme de greffe de cellules souches de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) regroupe plusieurs chercheurs cliniciens et fondamentaux de calibre international dans ce domaine, notamment à l’HMR et à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC). Le centre de recherche de l’HMR a construit et équipé son Centre d’excellence en thérapie cellulaire (CETC) au coût de 25 millions de dollars et travaille actuellement sur plusieurs projets de recherche translationnelle, en étroite collaboration avec l’IRIC.

La Chaire de recherche appliquée sur la greffe de CSH pour le traitement des cancers du sang favorisera la mise en place d’une infrastructure permanente de recherche clinique en permettant :

Impacts et retombées prévisibles

Des unités de recherche translationnelle existent déjà dans la majorité des centres de greffe de la taille de celui de l’HMR/Université de Montréal. La création d’une unité de recherche translationnelle en greffe permettra de combler ce vide. Les données cliniques générées par la Chaire de recherche appliquée sur la greffe de CSH pour le traitement des cancers du sang seront extrêmement précieuses pour la conception de nouvelles études visant à identifier les anomalies moléculaires menant aux cancers du sang, pour mettre au point des méthodes de diagnostic précoce et découvrir les mécanismes de résistance des cellules cancéreuses à la greffe.

La Chaire accélèrera ainsi la conduite d’études cliniques novatrices pour les patients greffés, en lien avec les chercheurs fondamentaux du réseau de l’Université de Montréal et du CETC de l’HMR. Les innovations qui résulteront d’une meilleure interaction entre les chercheurs cliniciens et fondamentaux auront un impact direct sur la qualité de vie des patients et permettront de sauver des vies.


Personnes responsables

Dr Christian Baron

Vice-doyen à la recherche et au développement
Faculté de médecine

Dr Mario Talajic

Directeur du Département de médecine,
Faculté de médecine

Contacts

Dr Denis-Claude Roy

Professeur titulaire au Département de médecine
Faculté de médecine (HMR)

Dr Jean Roy

rofesseur titulaire au Département de médecine,
Faculté de médecine (HMR)